lundi, octobre 7, 2024

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Récit de voyage – Juillet 2015
Cuisine de la nonnerie de Zangla
Cuisine de la nonnerie de Zangla
Le Zanskar est un fleuve qui traverse la Plaine de Padum puis sinue entre les montagnes pour rejoindre l’Indus. En suivant le Zanskar, nous arrivons à Zangla, dernier village de cette vallée au-delà de laquelle le Zanskar poursuit sa route en solitaire. Tout au bout de Zangla, et au terme de la route, la nonnerie veille sur le fleuve comme sur ses villageois. Les nonnes nous accueillent un sourire bienveillant aux lèvres et nous font visiter leur domaine puis nous offrent un repas de lentilles et de riz que nous savourons dans la cuisine et grande salle commune. L’année dernière, il y pleuvait tant le toit comportait de trous. Elles ont d’ailleurs utilisé le don de l’année précédente pour réparer la toiture et peuvent désormais manger à l’abri…. Enfin, ça c’est quand elles ont quelque chose à manger, c’est-à-dire pas toute l’année. Notre ami et traducteur Dhakpa nous explique que suite à l’abandon de la nonnerie par leur précédent sponsor, elles connaissent des jours difficiles. Nous regardons notre assiette si généreusement remplie en nous demandant à combien de nonnes nous avons ainsi dévoré le repas et avons décidé de faire un geste. Car au Zanskar, les nonneries sont peu visitées et reçoivent par conséquent peu de dons, contrairement au clergé masculin qui lui, s’avère mieux doté. Cela n’empêche pas les nonnes de venir en aide aux villageois comme aux touristes. Au Zanskar, une femme qui reste célibataire choisit souvent de devenir nonne pour gagner une certaine indépendance par rapport à sa famille d’origine. Aider les nonnes, c’est aider les femmes et c’est aider indirectement les Zanskarpas.  L’idée a germé et c’est ainsi que nous avons décidé de soutenir  les nonneries du Zanskar. 4 couvents seront ainsi sponsorisés : Zangla, Pishu, Sani et Skagyam. Plus largement, c’est la place de la femme dans la société zanskarpa dont il est question, elles qui restent aujourd’hui encore en 2016 très dépendantes des hommes. Ainsi naît le projet d’aider ces femmes, nonnes, veuves, mariées, célibataires mais aussi adolescentes, enfants, bébés pour les aider à être actrices de leur destinée tout en respectant leur culture.